Hier, je suis allé voir Marie-Antoinette de Sofia Coppola... Je crois que j'ai tout adoré dans ce film. Féminin, sensuel, esthétique et gourmand... Un film fait par une femme… avec pour cible les femmes...
OK... C'est vrai qu'on ne voit rien de la révolution Française...  Mais on s’en fou en fait…
Qui n'a jamais rêvé de visiter Versailles,  de porter de somptueuses robes, de se parer des plus belles coiffes ? Avec ce film, on rentre dans l'intimité du couple royal, dans leur cocon aveuglant... Certes, très loin des réalisées historiques... Mais tellement confortable...


Critique écrite pas Maxime dans le forum d'allociné :

"On va tout de suite faire taire les rabats joie de service.
Certes ce film n'a aucun intérêt historique, et ce n'est pas les pauvres scènes du conseil des ministres qui vont sauver l'ensemble. Mais ceux qui s'attendaient à une grandiloquente fresque historique n'ont qu'à se mater en boucle Jacquout le Croquant, et ne pas venir gâcher notre plaisir !
Car il y a un réel plaisir à regarder ce film, et pour le comprendre il faudrait ne pas perdre de vue que La Coppola, à la base, ce n'est pas qu'une réalisatrice... c'est aussi et surtout une modeuse, nan mieux, c'est LA modeuse absolue ! Ce qui me fait dire ça ?
Regardez un peu comment elle a transformé notre Marie Antoinette nationale, la ringarttitude incarnée, en héroïne nietzschéenne noyant son vide existentiel dans le Dom Pérignon et les macarons Ladurée. Finis les jeunes filles éthérées un peu niaisasses sur les bords...
Sofia passe la seconde, et transforme l'autrichienne en fashion victim pop et branchouillarde, qui ruine monsieur sous les coups de semonces de ses notes de fringues et de coiffeur, picole, sniffe de la coke, et baise les jeunes mannequins suédois. En bref, Paris Hilton n'a qu'à bien se tenir, une nouvelle icône sexy trash est née !
Côté BO, rien à dire comme toujours. Il y manque peut être "Girls just wanna have fun" de Cindy Lauper, mais c'était sûrement trop facile pour la belle ! Son truc à elle d'ailleurs, c'est d'alterner les morceaux d'électro rock joués tout doucement comme un orchestre de chambre, avec les oeuvres de Rameau où là on pousse le volume à fond et on envoie le pogo !!! Au final on est plus face à un catalogue des dernières tendances qu'à une oeuvre cinématographique, et c'est absolument jubilatoire. Mes avis que la toile de Jouy va devenir furieusement tendance cette année... "

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